Retour sur l'actu,  Sports et Loisirs

Publié le jeudi 11 février 2021

Le mot d’ordre est simple : il s’agit de doper la pratique sportive à Hautmont. « Nous allons booster cette tendance en s’en donnant les moyens. La deuxième ville de la Sambre doit dorénavant être un modèle. Il n’y a pas si longtemps, les jeunes se retrouvaient le week-end pour faire du sport. Nous nous employons à les faire revenir » : Stéphane Wilmotte imprime cette nouvelle donne, en martelant ses propos. Regards sur ce qui se profile…

Le stade Dembiermont, qui s’éteignait sous les coups de butoir du temps qui passe et qui conjuguait sa splendeur sur le mode du passé, va renouer avec son éclat d’antan, en se mettant au diapason avec la modernité. Il va être doté d’un revêtement synthétique global et d’un nouvel éclairage des plus performants, mais pas seulement. Les travaux devraient être lancés dans le courant du deuxième trimestre. La démolition de la tribune, marmite bouillonnante d’émotions joyeuses lors de buts marqués, est elle aussi programmée, suivie de sa reconstruction avec une refonte complète des lieux. Les vestiaires seront eux-aussi concernés. Ils ne seront pas à vocation temporaire, puisque construits en dur. Le lancement des travaux se fera en concertation avec l’Association Sportive Hautmontoise, utilisatrice habituelle et régulière des lieux, pour limiter l’impact sur ses activités.

D’autres pistes de travail sont aussi évoquées par les élus. Coup de pinceau ici,  réhabilitation partielle là : le travail ne manque pas ! La rénovation énergétique de certaines salles de sports et du boulodrome les fait aussi phosphorer. La maîtrise des dépenses liées à l’énergie n’a plus rien d’anecdotique et constitue désormais l’une des préoccupations premières des élus. Ecologie et développement durable sont passés par là. Tout cela pourrait se faire dans le cadre du Plan de relance national, mis en place par l’Etat. Afin de redresser rapidement et durablement l’économie française, on sait que ce dernier, doté de 100 milliards d’euros, va être déployé autour de trois volets principaux : l’écologie, la compétitivité et la cohésion. Ce Plan de relance propose des mesures concrètes à destination notamment des collectivités territoriales. Les élus hautmontois sont aux aguets à cet égard.

Quid des autres structures ?

Pour Antony Larroque, adjoint aux sports, les grands chantiers dans ce domaine lancés durant cette mandature n’éclipsent en rien le travail au quotidien qui porte sur l’entretien des salles existantes. « Trop longtemps, explique-t-il, le sport a été ici le parent pauvre des préoccupations municipales. En liaison avec les associations concernées, en redynamisant les écoles municipales de sport et en entretenant mieux les structures existantes, la ville veut inverser cette tendance. En quelques mois, les choses ont déjà évolué.

La salle Steinmetz a vu la réfection totale de l’alarme incendie et la pose d’un nouveau tableau électrique. Quatre locaux associatifs dédiés y ont été créés à l’étage. Un autre, très fréquenté, a été isolé. Les peintures ont été refaites dans les quatre vestiaires et les sanitaires attenants ont été revus eux-aussi. Enfin un film neuf opaque a été posé sur les fenêtres de la salle de danse. La salle Pirard a vu son accessibilité globale mise aux normes, tout comme celle de ses sanitaires. Les portes des vestiaires ont été changées. La vitrauphanie a été refaite. Le revêtement intérieur est obsolète et sera entièrement remplacé. Buts et paniers seront eux-aussi renouvelés.

La salle Saint-Exupéry, dont l’accessibilité salle et sanitaires a été revue, a subi, ou subira, quelques précieuses améliorations : alarme anti-intrusion, nouveaux filets de buts, vestiaires… Les paniers de basket seront prochainement changés. L’occasion de donner un coup de chapeau aux Services Techniques qui ne mesurent pas leurs efforts sur le terrain. Plus largement, et pour tous les équipements sportifs, le contrôle et le respect des consignes de sécurité, qui évoluent sans cesse, sont une préoccupation majeure qui nous anime. On ne badine pas avec elles. Tout cela se fait enfin dans une maîtrise totale des coûts engendrés ».

Une réflexion engagée à propos du stade Jean-Damien

Une réflexion est engagée quant à l’avenir du stade Damien et de ses abords, situés au coeur de la zone la plus sinistrée par la tornade d’août 2008. La ville reverrait largement sa copie, en revenant sur les dispositions antérieures initiées par la précédente municipalité. Jouxtant le quartier des Exotiques, la zone en friches donne un relief bien peu ragoûtant à ce quartier à la forte densité de population. L’ancienne équipe municipale s’était délestée de ce fardeau encombrant en le cédant, il y a plus d’un an, à un entrepreneur privé pour l’édification de près de 220 logements. Un Monopoly qui serait bousculé par Stéphane Wilmotte. Exit les deux cents logements qui devaient s’y étaler ! L’idée reste au conditionnel, mais le maire souhaite édifier sur place un vrai complexe sportif digne de ce nom. Un projet qui ravirait ses multiples utilisateurs potentiels – tout en rendant à ce quartier vivant une image de marque bien plus engageante – mais aussi les riverains, souvent réfractaires à la construction de nouveaux immeubles, collectifs ou privés. Des négociations avec le promoteur en question – la Ville avait donné sa signature à l’époque -sont engagées. Elles sont en bonne voie. Le compromis porterait sur une construction réduite à une quarantaine de logements. Et ouvrirait de fait les portes à l’édification du complexe sportif évoqué. Le conditionnel reste cependant de mise.

Gazon synthétique, éclairage surpuissant : le stade Dembiermont change de siècle !

Redimensionner le terrain en le mettant aux normes actuelles qui ont évolué, avec un léger agrandissement à la clef, corriger son assiette pour la rendre plus plate, raboter sa pelouse naturelle et la remplacer par du gazon synthétique, y adjoindre un nouvel éclairage moderne, performant et économique, construire de nouvelles tribunes, des vestiaires dignes de ce nom et une billetterie fonctionnelle, revoir l’accessibilité des lieux : voilà la formule magique qui, d’un coup, va faire du stade Dembiermont le nouveau temple sportif de la ville. Le chantier, qui devrait durer quatre mois, sera lancé très prochainement. François Rousseau, responsable de la société Osmose, maître d’oeuvre du projet, ne botte pas en touche et en explique par le menu les grandes lignes : « Les fondations de ce nouveau terrain synthétique sont essentielles, car elles garantissent la pérennité d’un ouvrage qui doit durer dans le temps. Avec l’emploi d’un gazon synthétique dernier cri, seule la partie d’usure, la « moquette », sera à renouveler. Sa durée de vie oscille entre dix et douze ans. Cela exige une structure qui dure, avec des fondations complètement différentes d’un terrain habituel. Il faut traiter le sol dans un premier temps et y disposer, en couches, des matériaux drainants. Un gazon synthétique est praticable par tous les temps – y compris par forte pluie – sauf en cas de très fortes chutes de neige. On peut y jouer aussi de manière très intensive, en accueillant de nouvelles compétitions ou en accroissant les entraînements. Autre avantage, celui d’éviter les reports de match, dus au mauvais temps. La qualité de jeu n’en souffre nullement. Elle s’apparente à celle sur un bon terrain naturel. Jusqu’ici, le stade n’était pas éclairé. La pose de quatre grands mâts est prévue, dotés de projecteurs à leds surpuissants. L’utilisation nocturne sera possible. On sait qu’en hiver, à 16 h déjà le jour décline. Les joueurs disposeront ainsi de phases d’entraînement en fin d’après-midi ou en soirée. Pour la tribune et les autres annexes, les choses évoluent également, en liaison avec un autre architecte ». Un but gagnant pour la ville, qui siffle la fin de la partie, après des années de décrépitude…

Le coût global estimé de l’opération

« Dembiermont » est d’environ 1,3 M €. La partie « vestiaires » est incluse dans le montant, même s’il s’agit pour elle d’une estimation, puisqu’elle n’est pas attribuée pour l’instant. Des subventions sont déjà acquises : 300 000 euros par le Département et 288 000 euros issus de la dotation Politique de la ville. D’autres demandes sont en cours : 100 000 euros à la Région, mais aussi celles présentées à l’Agence nationale du Sport et à la Fédération française de Football.

Les footballeurs surtout pas hors-jeu

Saïd Lalami, président de l’ASH, club de football d’Hautmont fort de 240 licenciés et qui est l’une des associations majeures de la ville, est concerné au premier chef par le chantier en marche du stade Dembiermont : « Une satisfaction sur toute la ligne et mieux ! un véritable bonheur. Tout cela a de plus été élaboré en étroite collaboration avec la Ville et ses partenaires et le club a été associé dès le départ au montage du dossier. Si tout va bien, et selon les futures directives de la Fédération, nous pourrons occuper le stade en septembre, dès sa livraison. Avec l’impact de la Covid, fin février nous saurons si le Championnat reprend. Pour l’heure, nous ne pouvons que courir simplement en extérieur. Une pelouse synthétique va, à coup sûr, attirer de nouveaux licenciés, surtout parmi les jeunes. La dernière génération de ce type de revêtement est très au point et ressemble beaucoup à une pelouse traditionnelle, ses inconvénients en moins. Nos joueurs l’ont déjà pratiquée ailleurs et ils sont très emballés. Il y a un confort de jeu inégalable. Outre la pelouse, tout sera refait : tribunes, vestiaires, billetterie… Que du bonheur ! »

L’avancée des dossiers

Mise à jour le 23 avril 2021

Tous les dossiers des équipements sportifs mentionnés ci-dessus continuent leur chemin par la volonté de la municipalité.

Quelques mois après cet état des lieux, la salle Steinmetz a ainsi été rénovée. Un coup de neuf a été apporté dans les vestiaires, les sanitaires ont été refaits et des espaces de stockage ont été créés pour les clubs sportifs ainsi que le système d’alarme mis aux normes actuelles. Deux bureaux ont été mis à disposition à des associations afin de recevoir les futurs adhérents dans de bonnes conditions.

Du côté du stade Dembiermont, le chantier a lui aussi été lancé et avance très vite. Fin avril, les fondations en concassé du futur terrain synthétique sont installées. Si le dossier date quelque peu, la municipalité a souhaité revoir la partie consacrée aux vestiaires pour finalement préférer l’installation de structures « en dur » pour les joueurs et équipes puisqu’à l’origine du projet, des vestiaires modulaires étaient prévus.

Des études vont être lancées cette fois pour le boulodrome avec une réfection des toitures afin d’améliorer l’isolation. « Pour les économies d’énergie, on est clairement dans la thématique avec une chaudière qui a cinquante ans et une toiture bourrée de trous », constate Antony Larroque, adjoint aux sports. Il faudra bien sûr « reloger » provisoirement le club et les joueurs de pétanque (contraints aujourd’hui à utiliser le terrain extérieur).

Viendra ensuite le tour de la salle Pirart et le traitement indispensable de son sol aujourd’hui gondolé et au revêtement décollé et glissant. Les vestiaires ont déjà été restaurés : « Cette année, on doit faire la réhabilitation totale du sol, ce qui permettra de résoudre le problème d’homologation de salle pour le club de futsal. Le marquage sera modifié et il y aura bien un vestiaire pour les arbitres, mais nous n’oublions les autres associations qui utilisent cette salle (le basket-ball, le jeu de paume, le tennis de table, la gym…ainsi que les écoliers », poursuit l’élu.

Enfin, mais ce dossier-là est toujours sur le long terme, la Ville a bien lancé avec l’Agglomération Maubeuge val de Sambre une étude sur la création d’un complexe sportif sur l’ancien stade Jean-Damien. Il s’agira soit d’un complexe sportif intercommunal « auquel cas l’Agglo aura sa part à charge », note Antony Larroque, soit une structure communale. Etudes cette année et lancement des travaux espéré en 2022 !

Et aussi « en extérieur, nous prévoyons la réouverture du city-stade situé au quartier du Fort avec des aménagements extérieurs pour adultes et enfants. C’est le seul quartier de la ville qui n’est pas doté d’un équipement extérieur. Nous avons le collège Ronsard qui travaille avec ces élèves de 5me ainsi que les professeurs de technologie, sur l’amélioration du skate-park situé au bord de Sambre. Nous travaillons sur ces sujets, mais nous ne pouvons rattraper le retard accumulé depuis des années en seulement quelques mois... » conclut Antony Larroque.

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