Comme à l’accoutumée, les musiciens offriront un beau concert et rempliront le centre culturel. Mais cette année, anniversaire oblige, le public devra s’attendre à un sacré cadeau ! C’est l’UPH qui soufflera ses bougies mais ce sont les spectateurs qui en profiteront… avec une levée de rideau sur une composition unique, créée tout spécialement pour l’UPH et encore jamais présentée. Retour sur sa genèse.

Ils partagent la même passion de la trompette : Jérôme Monier et Thibaut Bruniaux se connaissent de longue date. Alors quand le chef de l’UPH demande au compositeur professionnel une création pour cet anniversaire, le second n’a aucun moment d’hésitation. La lettre de commande est assez simple : composer une œuvre pour l’ensemble, qui fait référence à Hautmont et qui valorise son patrimoine. Sur le papier, c’est une très grande liberté qui est offerte à Thibaut Bruniaux. Dans les faits, il y a une partition blanche qu’il faut remplir comme chez l’écrivain. « Avant de se lancer dans la création, il y a la phase de recherches initiales, les influences, l’imprégnation. Ensuite seulement il s’agit d’écrire. Alors, avant tout, je me suis penché sur le site internet de la ville, j’y ai relevé son histoire, ses atouts, ses particularités… », explique le compositeur. Au final, ce sont cinq mois de travail qui aboutissent à une œuvre assez logiquement baptisée Altus Mons.

De g. à dr. : Caroline Friart-Gigarel, première adjointe, Jérôme Monier, chef de l’UPH, Thibaut Bruniaux, compositeur, le président de l’UPH M. Mainguy et Stéphane Dufour, adjoint au maire.

Ce mercredi-là, le compositeur est dans le fond de l’auditorium de l’espace Chauwel : son « bébé » est joué pour la première fois devant lui. En pleine répétition, les musiciens de l’UPH découvrent encore toutes les subtilités des arrangements. Thibaut Bruniaux a une ambition : « provoquer des images » chez les auditeurs. Il décrit son travail de compositeur comme celui de « suggérer » alors il ne dévoile que l’essentiel de sa pièce, au public d’imaginer les détails. Les spectateurs pourront ainsi se laisser guider dans trois mouvements : le premier inspiré de la construction et l’émergence de l’abbaye, le second « plus fluide » en référence à la Sambre et enfin le dernier dans toute la ferveur des industries et des usines passées où « les percussions dominent naturellement ».

Habitué à écrire pour les harmonies, Thibaut Bruniaux ne cache pas sa fierté : « C’est une première pour moi de créer une composition pour un anniversaire et c’est un grand honneur ! »

Rendez-vous le samedi 4 décembre à 18 heures, au centre culturel Maurice-Schumann d’Hautmont (entrée libre) pour fêter la Sainte-Cécile et les 100 ans de l’UPH.

BIO express

Quercitain, Thibaut Bruniaux a étudié au sein des conservatoires de Valenciennes et Lille. Il a une maîtrise de musicologie et le diplôme d’Etat d’enseignement de la formation musicale. Spécialisé dans l’écriture musicale et la composition, il est diplômé du Conservatoire national supérieur de Paris, où il a suivi les classes d’écriture, analyse et orchestration. Il est aujourd’hui compositeur reconnu et enseignant.

100 ans de musique

L’UPH fête cette année ses cent ans. Retour sur cette longue vie grâce à l’archiviste de la ville Gaëlle Le Gouèze, aidée des précieuses informations de M. Mainguy.

Avant de prendre l’appellation qu’on lui connait en 1921, l’UPH était connue sous le titre d’Harmonie de la Providence en 1863. Le petit groupe de musiciens a été créé 10 ans plus tôt, en 1853. Dès 1923, l’UPH acquiert ses lettres de noblesse avec le concours international de Dieppe, où elle rencontre un brillant succès. En 1930, elle est classée en division supérieure première section par le directeur du conservatoire de Valenciennes. Au fil des concours, il n’est pas rare que l’UPH obtienne le premier prix, ce qui lui vaut aujourd’hui d’être élevée à l’échelon Excellence.

Forte de 70 adhérents, l’UPH donne de nombreux concerts et participe avec enthousiasme à tous les évènements commémoratifs de la ville.

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