Union du Nouveau Développement de Métrages (UDNM) : c’est sous ce vocable qu’elle a officiellement été mise sur pied et déclarée en sous-préfecture d’Avesnes le 21 décembre suivant, avant son indispensable parution au Journal Officiel. On l’a bien compris : il s’agit d’une maison de production vidéo à but non lucratif.
La structure est présidée par Clément Garnier, un grand féru d’images, qui a des idées bien arrêtées sur le métier et qui fourmille de projets en la matière. Ce jeune Hautmontois de 18 ans est lycéen à Lurçat-Maubeuge. En dépit de son jeune âge, il a déjà fait parler de lui, notamment au travers de la réalisation d’une vidéo il y a quelques mois, consacré au harcèlement en milieu scolaire. Ce qui lui a valu d’être remarqué sur les chaînes de diffusion Web, notamment au travers de la valeur de son propos.
L’UNDM est forte de plus de quinze jeunes gens, âgés de 18 ans et plus. Ils sont tous originaires de la région : Hautmont, Maubeuge, Jeumont, Louvroil, Villers-Sire-Nicole mais aussi de Lille. La plupart sont toujours lycéens ou étudiants, mais d’autres sont déjà dans la vie active. De type culturel, l’association dispose de plusieurs cordes à son arc.
Son projet se décline en quelques lignes directrices : réaliser des clips vidéo, court-métrage et films ; offrir un meilleur accès à la culture cinématographique via différents évènements organisés par les membres de l’association ; vendre des objets s’y rapportant dans un but non lucratif, afin de pouvoir financer d’autres actions, au coup par coup. Enfin, il s’agit également de promouvoir le développement des différents médias d’information concernant le cinéma de l’association (site internet, chaînes Youtube, etc).
Naturellement la pandémie impacte les débuts prometteurs de ce groupe qui en veut mais tous sont hyper-motivés et travaillent pour en réduire les effets. L’argent est bien sûr le nerf de la guerre et les demandes de subventions vont bon train. L’Agglo a déjà franchi le pas, d’autres demandes sont en cours d’examen… On sait que le matériel vidéo coute très cher. Petit à petit, les financements s’échafaudent donc. Pour l’heure, l’équipe s’est attelée à l’écriture d’une web-série qui, à terme, sera diffusée sur Youtube en trois épisodes. Y apparaissent en filigrane les préoccupations majeures de la jeunesse actuelle : racisme, suicide, agressions sexuelles, inégalité des chances… Un regard très acerbe sur les réalités du moment, vécues par une génération impactée de plein fouet par le lourd contexte actuel.… La série sera unique en son genre car selon ses concepteurs, il s’agira en réalité d’un projet à rayonnement international.
Le tout est basé sur les témoignages anonymes récupérés en ligne et dont la force est constituée par la probité du propos. « Chez nous, chacun tient son rôle, précise Clément : un au son, un autre à la caméra, un autre aux actes administratifs… Une belle cohérence qui nous permet de voir l’avenir avec beaucoup de confiance ».