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Publié le vendredi 28 août 2020

En raison du contexte sanitaire et du calendrier électoral, le conseil municipal du vendredi 24 juillet 2020 avait un caractère tout particulier : le même soir, les élus ont débattu du rapport d’orientations budgétaires et ils ont voté ensuite, à l’unanimité, le budget 2020 (budget général de la commune mais aussi les deux budgets annexes ANRU rénovation urbaine et Port à sec).

La sécurité, la priorité

Si pendant sept mois d’exercice, le budget 2020 a déjà été largement engagé par l’ancienne équipe municipale, le maire Stéphane Wilmotte et son équipe ont voulu, aussitôt installés, lui donner un axe prioritaire : la sécurité. Sans attendre 2021, le budget 2020 prévoit ainsi le lancement du programme de vidéo-protection dans tous les quartiers de la ville et la mise en place de la police municipale avec le recrutement de six policiers municipaux (lire par ailleurs). Deux lignes budgétaires 2020 d’environ 300 000 euros pour le déploiement des caméras et de 40 000 euros pour ces nouveaux agents (d’octobre jusqu’à la fin de l’année).

Christophe Gigarel, adjoint aux finances, a détaillé tous les chiffres aux élus. Mais il a aussi annoncé le troisième « nouveau poste » de dépenses pour cette année : la création d’un budget participatif à hauteur de 50 000 euros.

En quelques chiffres, le budget primitif principal de la ville 2020 s’élève à 32 652 622,15 euros.

La section d’investissement s’équilibre à 14 670 956,94 euros et celle de fonctionnement se monte à 17 981 665,21 euros.

Les ressources de la ville

Pour faire simple, les ressources de la ville proviennent essentiellement de trois « payeurs » : l’État (à hauteur de 54%), les taxes payées par les administrés (36%) et la Communauté d’Agglomération Maubeuge val de Sambre (7%). De quoi alimenter un budget 2020 en fonctionnement de près de 18 millions d’euros.

De l’État, la dotation globale de fonctionnement a augmenté de 2015 à 2019 de 5,11 %. En 2019 elle était de 7 391 029 euros ; cette année est devrait être de 7 489 315 euros.

La dotation de la Communauté de communes du val de Sambre devrait, elle, atteindre 1 135 762 euros.

Mais ce qui intéresse sans doute le plus les Hautmontois, ce sont les taxes qui touchent directement à leur porte-monnaie. Du côté de la fiscalité directe et indirecte, les élus ont choisi de poursuivre la baisse des taux (pour la part communale) engagée en 2010. Cette décision a d’ailleurs été actée dès le conseil municipal du vendredi 17 juillet 2020. Cette baisse annuelle de 0,5 % constitue un manque à gagner de 1 300 000 euros en dix ans pour les finances de la ville mais c’est aussi autant que les administrés n’ont pas eu à débourser. Cette baisse des taux couplée à la disparition progressive de la taxe d’habitation pour les ménages (compensée en grande partie par l’État) ne sont donc pas sans conséquences sur le budget de la ville.
Cette année, les taxes directes locales devraient ramener un peu plus de 5 millions d’euros à la commune.
Pour rappel, les taux 2020 ont été votés comme suit : taxe foncière bâti 25,26 % ; taxe foncière non bâti 78,48 % ; taxe d’habitation 24,32 % (imposé à l’identique de 2019 par les services de l’État).

« Dans un an, nous ferons le bilan, on le doit aux habitants. »

Maîtriser les dépenses… tout en investissant

Dans le vocabulaire financier, le budget 2020 prévoit le maintien d’une capacité d’autofinancement élevée avec une maîtrise de la section de fonctionnement. En d’autres termes, les élus entendent bien répondre aux besoins de la population tout en maîtrisant les dépenses. Voilà la difficile équation à résoudre. Lors du conseil municipal, le maire Stéphane Wilmotte l’a d’ailleurs expliqué à l’assemblée : « Dans un an, nous ferons le bilan, on le doit aux habitants. Mais d’ici là quand je vois l’état de certains équipements sportifs ou d’écoles, je suis parfois inquiet sur la nature des travaux que nous aurons à faire. Des salles ne sont plus aux normes. Rien que pour la mise aux normes accessibilité des bâtiments, on m’annonce des montants de 500 000 à 700 000 euros. Nous devons continuer la gestion saine de la commune mais il y a des dépenses du quotidien, pour les Hautmontois, que nous devons faire ! »
Maîtriser les dépenses, cela passe par celles de fonctionnement et notamment celles de personnel. Sur ce point, le maire l’assume : elles augmenteront mais seulement dans le cadre du recrutement des six policiers municipaux. De quoi confirmer l’engagement pris devant les Hautmontois pendant la campagne des municipales.

Les finances de la ville : pas de nouvel emprunt

Une gestion saine : le maire et son adjoint aux finances l’ont dit et redit. Le non-recours à l’emprunt en fait partie.
Grâce à des crédits reportés de 2019 de plus de 6,8 millions d’euros, cela ne devrait pas limiter les ambitions de la ville. Il faut dire que 2019 a vu l’arrivée de 5,4 millions d’euros sur les comptes de la commune : le fruit de la vente des terrains Cockerill à la société privée JMP Expansion pour la construction du Village de Marques. Ajoutés à cela 6,3 millions inscrits au budget primitif 2020, et ce sont près de 15 millions d’euros qui se trouvent inscrits en dépenses d’investissement.

Pour quels investissements ?

Outre la vidéo-protection, la création d’une police municipale, et la mise en place d’un premier budget participatif, le budget primitif 2020 prévoit également la poursuite des programmes pluriannuels. Ce n’est autre que la suite logique des travaux déjà engagés et qui s’étalent sur plusieurs exercices budgétaires comme la convention de portage financier avec l’Établissement public foncier pour les opérations de démolition de CFMN et Paquet, et l’opération Coeur de ville. Comme les programmes de Résorption de l’habitat insalubre (la démolition de logements vétustes). Mais aussi la rénovation du stade Dembiermont, du stade Saint-Éxupéry, la réhabilitation de la chapelle Saint-Éloi, la rénovation du centre culturel, la réalisation du Pôle gare ou encore les travaux dans les écoles. Et bien sûr, les élus confirment leur engagement et leur accompagnement de projets privés comme le Village de Marques ou le projet de transformation de l’abbaye.

Plus de transparence

Lors du vote du budget primitif 2020, le maire Stéphane Wilmotte et l’adjoint aux finances Christophe Gigarel ont beaucoup parlé de « transparence » et d’« information ». Le maire a ainsi pris un engagement : « Nous voulons associer davantage les habitants et pour cela il fait les informer et faire preuve de pédagogie. » Et l’adjoint aux finances de préciser « Des indicateurs simplifiés des finances de la commune seront communiqués tous les trois mois, ils seront présentés aux Hautmontois. » Les administrés pourront ainsi suivre au fil de l’année l’évolution des finances de la ville et plus uniquement une fois par an lors du vote du budget.

Les budgets Port à sec et ANRU

Pour le premier, l’adjoint aux finances a rappelé « le remboursement des charges assez conséquentes, et les frais de maintenance, face à des rentrées de loyers pas très élevés ». Le budget Port à sec s’élève à 4 370 222 euros.
Le budget ANRU est, quant à lui, de 8 528 038 euros. Il prévoit notamment la fin des opérations de la rue Odette, le gros chantier de rénovation de l’école Fontaine ou encore la réhabilitation du terrain Gehu, rue Victor-Hugo, qui est justement en cours.

Sécurité : LA priorité de la municipalité

Les fortes chaleurs, les vacances… la période estivale a parfois été l’occasion de nuisances dans certains quartiers. Pendant ces deux mois estivaux, beaucoup d’administrés ont contacté les services de la ville que ce soit en appelant directement en mairie ou via les réseaux sociaux. En cause : des regroupements tardifs et bruyants sur la voie publique, des nuisances sonores, des rodéos, des conflits de voisinage… La municipalité prend la mesure de chaque appel, chaque signalement. Dans beaucoup de ces cas, il est indispensable de contacter la Police nationale, en appelant le 17 pour une intervention.
Si la sécurité des biens et des personnes reste de la responsabilité et de la compétence des services de l’État, la municipalité entend bien mettre également les moyens pour répondre dans les meilleurs délais à ces infractions et délits, dans la limite de ses pouvoirs et compétences. La mise en place de la police municipale avant la fin de l’année devrait répondre à ces attentes des administrés.

Photo ville de Maubeuge

Aujourd’hui, les pouvoirs de la sécurité municipale sont limités. La création de la police municipale et le recrutement de six policiers municipaux (sur concours) permettront des actions plus ciblées dans tous les quartiers de la commune et selon une amplitude horaire qu’il reste à fixer. Les agents de police municipale disposent de compétences de police administrative et de certaines compétences de police judiciaire définies par la loi, qu’ils exercent sous le contrôle du procureur de la République. Ils peuvent ainsi exécuter des tâches relevant de la compétence du maire en matière de prévention, de surveillance, de tranquillité, de sécurité, de salubrité publiques. Comme des missions de surveillance générale des lieux, événements et manifestations ; de contribution à la tranquillité des citoyens ; de sécurité routière, de fourrière automobile ; de contrôle d’alcoolémie et de stupéfiants ; de constatation de flagrants délits…
Autre mesure mise en place au service de la tranquillité des Hautmontois : la vidéo-protection. Là aussi, le déploiement des caméras dans tous les quartiers et aux entrées de ville devrait se faire le plus tôt possible et au plus tard à la fin de l’année. Il s’agira d’un minimum de trente caméras. Pour cela, la municipalité souhaite un matériel haut de gamme et de dernière génération (fonctionnement 24h sur 24, grande netteté…) et a donc prévu 300 000 euros d’investissements dès ce budget 2020, en sachant que l’équipement peut recevoir une aide de l’État à hauteur de 50 %. Le dispositif sera également développé en lien avec la ville de Maubeuge : notre voisine dispose déjà d’un centre de surveillance urbaine capable d’intégrer toute la commune d’Hautmont.
Pour Stéphane Wilmotte, l’installation de ce dispositif aura « un vrai intérêt pour la sécurité des quartiers et pour identifier les auteurs de délits et d’infractions. Ce sera tolérance zéro. »
Le 21 août, Stéphane Wilmotte a également déposé, auprès du commissariat de Maubeuge, une plainte de la ville contre les rodéos. Plusieurs véhicules ont été identifiés. « Nous poursuivrons les conducteurs sur le fondement de l’article L 236-1 du Code la route qui punit la mise en danger et l’atteinte à la tranquillité publique.»

Vous pouvez consulter les documents en cliquant sur leUR intitulé

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