Mise en relation par son banquier avec la société Locatam, dirigée par M. Maton et basée à Sars-Poteries, l’équipe SPL se lança dans un nouveau challenge : la conception de distributeurs automatiques de produits frais. A Locatam la commercialisation du produit et à SPL la fabrication ! Elle développa trois options : un automate destiné au pain frais (très apprécié dans les bourgs et villages excentrés), un autre modèle pour les bouquets de fleurs et un dernier pour les plats préparés, le tout conservé à la température requise pour chaque produit. Le choix finalisé, une carte de crédit suffit et le tour est joué !

L’affaire évoluait déjà bien quand la pandémie fit son entrée tonitruante, dans les premiers mois de 2020. Avec son cortège de mesures drastiques… Les restaurateurs furent les premiers impactés. Et le sont toujours d’ailleurs. Ce distributeur fut comme un baume au cœur pour ces derniers et leur permit de limiter la casse. L’affaire prit une autre tournure lorsque, il y a quelques mois, un tourbillon médiatique peu commun plaça sous les feux de l’actualité SPL et ses fameuses machines. France 3, BFM TV, TF1 – excusez du peu – consacrèrent un reportage élogieux à l’entreprise. Et ce fut un déferlement. France, Belgique, Espagne, Italie : on se bouscule depuis au portillon pour acquérir ce distributeur aux allures de sauveur. Autour des fondateurs du début, ils sont désormais 25 salariés à s’activer.

Si la providence est passée par cette rue et y a même donné son nom, le succès de SPL c’est à Patrick, le père, et à Jérôme et Thibault, les fils – qui à terme reprendront l’affaire-  qu’elle le doit. Ici règne une atmosphère bon enfant et l’on travaille dans la joie de vivre, basée sur la confiance et la bienveillance, sans traîner les pieds le lundi matin. Et ça, c’est aussi une fierté pour  Patrick Lecomte. Presque autant que le challenge qu’il a remporté en s’installant à Hautmont…

Il revient sur cet itinéraire d’un patron gâté : « Finésien d’origine, entreprendre a toujours été ma vocation. Je suis également très investi dans le football, une vraie passion. J’appréciais Hautmont et ses vrais atouts. En 1988 j’avais créé ici la société Outilac ». Pourquoi s’installer rue de la Providence, appellation passée à la postérité et liée à l’âge d’or de la ville ? « Je connaissais le propriétaire, M. Desmaret,  qui a cru en moi et m’a donné un sacré coup de main. Les locaux étaient vides depuis des années et nous avons rapidement aménagé. Je lui ai loué une parcelle, puis une autre et finalement nous avons récemment racheté tout le site, d’une surface de 5000 M2. Pour l’heure, nous en louons une partie à Dembiermont, qui stocke ici des pièces. A terme, je pense que nous récupèrerons cet espace. Nous envisageons de rénover le tout, en revoyant entièrement la façade et l’accueil ».

L’engouement pour ses distributeurs automatiques est une belle réussite qu’il savoure : « Nous en mesurons l’effet. Il y a quelques mois, nous avions proposé une variante qui contenait les fameux masques, en cette période de crise sanitaire. Et déjà les médias avaient manifesté un vif intérêt pour nos produits. Je dois aussi revenir sur le lien fort qui existe entre notre société et Locatam. Cette dernière, qui dispose d’un vrai savoir-faire, excelle dans la logistique commerciale et notre succès, c’est aussi à elle que nous le devons. Une vraie symbiose fabricant-distributeur. Nous envisageons d’investir dans d’autres productions mais… vous en serez vite avertis ». L’avenir apparaît donc sous les meilleurs auspices pour cette dynamique société hautmontoise qui, en quelques années, a embauché plus de vingt salariés. Ce n’est pas si courant. Un bon point que l’on doit… distribuer !