Retour sur l'actu,  Seniors

Publié le lundi 15 juin 2020

Elle est pensionnaire de l’EHPAD hautmontois depuis 2016, après avoir séjourné au foyer-logement Le Clair Repos durant dix-huit ans. Dans la quiétude de son quotidien, elle s’adonne avec une vraie passion aux mots-croisés ou à la poésie. Jacqueline Andriès, 92 ans, est sans doute l’archétype de la grand-mère discrète, cultivée et ouverte.

Pourtant la vie n’a pas été rose avec elle. Native d’Hautmont, elle a toujours vécu dans sa ville, avec son époux Marcel, décédé il y a vingt-cinq ans. Ils ont eu ensemble quatre enfants que la vie leur a retiré tous trop tôt. Pourtant elle garde le sourire et explique son cheminement le regard brillant : « J’étais secrétaire sténo-dactylo. J’ai travaillé 23 ans à Jeumont-Schneider, puis à Frangeco, Titan, Titan-Coder avant de terminer ma carrière à Fruehauf, entreprises qui, il n’y a pas si longtemps, étaient les fleurons d’un Val de Sambre alors industriel. Je prenais le train le matin en gare d’Hautmont. Il fallait une heure pour rejoindre Jeumont, car il s’arrêtait à toutes les gares : Sous-le-Bois, Maubeuge, Les Bons Pères, Recquignies… Pour passer le temps, durant le trajet, je tricotais. C’était une passion ».

Mais ce qui singularise le plus Jacqueline, c’est sa parenté avec le coureur à pied Alfred Steinmetz, qui a donné son nom à une salle de sports locale. « C’était l’un des frères de ma mère. Luiaussi habitait Hautmont. Dans les années 40, il avait remporté l’épreuve Paris-Strasbourg, qu’il disputa à quatorze reprises en tout. J’étais gamine et nous avions été l’accueillir à son retour à la gare. Il avait gagné une somme de 25 000 francs de l’époque et une voiture. La famille était folle de joie ! » Un souvenir inoubliable pour Jacqueline…

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