Déjà, lors des cérémonies du 8 mai, en décentralisant plus encore les hommages, elle avait annoncé la couleur sur le thème du bleu-blanc-rouge revisité. Elle veut de plus y donner une connotation plus pédagogique, en considérant que la jeunesse doit non seulement être associée plus étroitement à ces grands moments où la nation se retrouve, mais aussi et surtout en expliquant mieux le contexte historique à l’origine de ces différentes commémorations.
En ce 27 mai, elle a donc célébré – dans un faste mesuré, du fait du contexte sanitaire – la Journée nationale de la Résistance, au travers de trois cérémonies prenantes. Cet anniversaire fait référence à la première réunion du Conseil national de la Résistance, qui avait eu lieu en pleine occupation le 27 mai 1943 dans l’appartement d’un proche de Jean Moulin. Délégué du général De Gaulle, Jean Moulin souhaitait instaurer ce conseil dans le but d’unifier les divers mouvements de Résistance souvent désorganisés et cloisonnés et de coordonner l’action de la Résistance.
Avec beaucoup d’émotion, les élus se sont souvenus de ce moment essentiel qui marqua l’inexorable marche en avant du retour vers la liberté. Autour de Caroline Gigarel, première adjointe, Christophe Gigarel, Aude Van Cauwenberge, Malika Boudina, Stéphane Dufour, Olivier Martin, adjoints, des représentants des associations patriotiques étaient présents : Jacques Hulin et l’UNC Hautmont, l’ANACR de Maubeuge, les ACPG-CATM et des représentants des Anciens des chars et blindés de Maubeuge. A noter la participation remarquée de jeunes garçons et filles issus de l’association Transit Futsall Hautmont et de Interact Maubeuge qui, par respect du devoir de mémoire, viennent d’adhérer à l’ANACR présidée par Antony Larroque, 4e adjoint à la ville d’Hautmont, en charge ici de ce volet.
A noter également la présence de quelques musiciens de l’Union philharmonique hautmontoise. Après le dépôt de gerbes au monument aux morts situé au cimetière, les participants se dirigèrent place De Gaulle, pour fleurir la stèle dédiée aux résistants 39-44, à l’entrée de l’abbaye. Puis tous se rendirent rue Victor-Hugo, face au café Le Blagau. Olivier Martin, conseiller municipal délégué et aussi propriétaire de l’établissement, les attendait sur place. Là fut inaugurée la repose de la plaque commémorative dédiée au jeune Adolphe Drubay, fusillé – parmi d’autres – le 27 août 1944 à l’âge de 20 ans, pour faits de résistance, peu avant la libération de la ville. Elle avait été déposée par les services techniques, avant d’être restaurée par les PFG Hautmont. Doyen de l’assemblée communale, c’est Alexis Dubuisson qui dévoila cette plaque. Une journée du souvenir peu ordinaire et plutôt fédératrice.
