Derrière l’hermétisme de cet acronyme se cache une belle idée : l’accès de tous à la musique orchestrale, en levant les freins sociaux et culturels liés à sa pratique. Créé dans la région parisienne en 2010, ce dispositif, qui permet aux enfants de former leur oreille et leur regard en même temps, a été initié en Sambre en septembre dernier, pour une durée de trois ans. C’est la Communauté d’Agglomération Maubeuge /Val de Sambre, en lien avec la Philharmonie de Paris et en symbiose avec la ville d’Hautmont, qui porte ici le projet sous la houlette de Linda Kassi. Le groupe hautmontois est constitué de 17 enfants, âgés de 7 à 12 ans, qui n’ont jamais joué d’un instrument, issus pour la plupart du quartier du Bois-du-Quesnoy. Leur recrutement a été validé par Mme Pfrogner, Inspectrice de l’Education Natonale, ce qui crédibilise définitivement ce concept porteur. Saïd Lalami, directeur de l’école Fontaine, qui l’avait présenté aux familles, le commente : « C’est un projet innovant qui veut créer du lien social avec les familles ; il permet à des enfants, éloignés de la musique, de pouvoir apprendre à jouer du violon, en côtoyant des professeurs de musique reconnus et une cheffe d’orchestre réputée. Les enfants se sentent valorisés et adhérent entièrement. Les parents peuvent assister aux répétitions et sont donc très impliqués. Les retours sont d’ailleurs positifs. Au bout des 3 ans, si l’enfant veut s’inscrire dans une école de musique, le violon est offert. Durant la durée du projet, la CAMVS propose des sorties culturelles aux enfants et familles ». Enthousiasmant !

Apprentissage et répétitions

C’est dans l’une des salles de la chapelle Saint-Eloi, les mardis et jeudis de 17 h à 18 h que les enfants apprennent à jouer du violon, encadrés par Steven Chembou, de l’association Hissez Haut. Un samedi par mois, tous se retrouvent à la Gare numérique de Jeumont (bus mis gracieusement à disposition par la mairie d’Hautmont) pour une répétition dirigée par Marielle Cafafa, cheffe d’orchestre. En fin de 1ère, puis de 2ème année, les concerts se feront sur un lieu emblématique du territoire. En fin de cycle, c’est la Philharmonie de Paris qui accueillera tous les groupes.