L’église néo-gothique Notre-Dame de l’Assomption reflète la tendance architecturale en vogue au 19ème siècle

Entre 1866 et 1870 se construit la nouvelle église d’Hautmont sur le site de l’ancienne église paroissiale du 16ème siècle. Il s’agit d’une église néo-gothique reflétant ainsi l’une des grandes tendances architecturales du 19ème siècle. C’est l’architecte Jules Fiévet qui est chargé de sa construction. Des travaux de restauration furent entrepris après la première guerre mondiale, en 1924 puis en 1947. L’église présente un plan traditionnel en croix latine avec un porche, une nef avec deux bas-côtés, deux transepts, un choeur et des chapelles rayonnantes. Sa façade tripartite offre une verticalité accrue par le clocher en façade et les contreforts. Outre son architecture néo- gothique, l’église d’Hautmont se distingue également par ses vitraux. En effet, les premiers vitraux néo-gothiques sont commandés au maître-verrier Durieux en 1876, tout d’abord dans la nef puis dans les quatre baies des chapelles. Ce sont huit sujets représentés et dont il subsiste uniquement aujourd’hui la figure de Saint-Marcel, des deux sacrés Coeurs, du Christ et enfin celle de Marguerite-Marie Alacoque. Suite aux dommages successifs des deux guerres mondiales, des restauration sont été rendus nécessaires sur les vitraux. Aussi, en 1961 et en 1965, de nouveaux vitraux sont installés dans respectivement le choeur de l’église puis dans les collatéraux. Il s’agit de vitraux dont on pourrait qualifier le style de contemporain. En effet ces derniers illustrent le goût de l’époque pour la représentation abstraite et plus particulièrement au sein des édifices religieux nouvellement construits. En 2005, ce sont les vitraux de la nef et du transept qui sont remplacés sous les mains des maîtres-verriers Michel Mauret, puis Charles-Henri Billerey qui privilégient les motifs d’entrelacs, la simplicité et la clarté des couleurs. Enfin, c’est le patrimoine mobilier exceptionnel de l’église qu’il convient de remarquer depuis l’autel Saint-Marcel et sa châsse jusqu’aux fonts baptismaux romans du 12ème siècle dans lesquels nous apercevons taillés en relief un cheval et un félin, un félin et un griffon, deux dragons, un sagittaire et un griffon s’affrontant.

La ville est dépositaire d’une œuvre inscrite sur les inventaires du Fonds national d’art contemporain

Une peinture sur toile intitulée « L’Assomption de la Vierge » datant de 1876, réalisée par Maxime Dastugue, d’après un tableau de Pierre-Paul Prudh’on, actuellement conservé au Louvre, a été prêté à la ville d’Hautmont par l’Etat. Ce tableau est de style Académique ou style dit « Pompier ». Les représentations de la Vierge de cette manière avaient le « vent en poupe » à cette époque car c’est également dans le courant du XIXe siècle que beaucoup d’apparitions de la Vierge auraient été rapportées. Le dépôt a été réalisé en 1877.

Le carillon  de l’église d’Hautmont

Dans la région, nous sommes habitués aux beffrois et leurs carillons, ces derniers ayant été mis à l’honneur, il y a quelques années, par le film « Bienvenue chez les Ch’tis ». Symbole de la puissance des communes au Moyen-Age, le beffroi permettait également de prévenir la population en cas d’invasion. Ses cloches sonnaient le début et la fin de la journée de travail. Un carillon est composé d’un ensemble de cloches. Celui-ci, qui alertait nos ancêtres en cas de problèmes, a un rôle plus social aujourd’hui. Il informe, donne les repères du temps de manière beaucoup plus détaillée.

A Hautmont, le carillon extérieur se trouve en haut de l’église. Il se compose de 14 cloches. Les 8 premières furent installées en 1997. Composées à 78 % de cuivre et 22 % d’étain, la plus grosse des cloches pèse environ 145 kg contre 20 kg pour la plus petite.

Elles portent respectivement les noms de WILMOTTE Joël, l’Abbé HENAUT (ancien abbé), DEVINS Daniel, DUCHATEAU André (organiste), FRANCOIS Marie Madeleine (ancienne conseillère municipale), DEREPPE Odette (veuve du Colonel de gendarmerie Dereppe), MINEUR Nicole (ancienne conseillère municipale) et BARTOZIK Marie Agnès (veuve d’un ancien membre du conseil municipal). Ces personnes en sont les parrains et marraines. Il s’agit d’une tradition. En 1998, 6 cloches supplémentaires furent installées au carillon. Elles permettent alors de réajuster et harmoniser les mélodies du carillon.

Aujourd’hui encore, toutes les heures, sont programmées des chansons telles que « Meunier, tu dors », « J’ai du bon tabac », « Le Roi Dagobert », « A la claire fontaine », « Au clair de la lune », «  Vive le vent », « Il court le furet », « Ave Maria », entre autres. Pour annoncer les quarts d’heure, c’est la mélodie de Westminster qui a été choisie, air célèbre diffusé Big Ben à Londres.
LA CHASSE DE SAINT MARCEL Hautmont possèderait les reliques d’un pape martyr : Saint-Marcel (308 – 309), dont la fête a lieu le 16 janvier.  Ses reliques sont protégées dans une belle châsse de style néo-gothique. Cette châsse est en bois doré en forme d’église gothique, avec des clochetons tout autour ; sur l’un des côtés longitudinaux, on trouve un médaillon au centre avec une représentation du martyre du Saint : Saint-Marcel, agenouillé, à peine vêtu et les mains liées, est battu par deux individus.

L’église sert parfois d’écrin à certains spectacles, comme ici, en 2017, un vidéo-mapping.

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