Discrète, elle gagne à être connue

Elle se situe dans le virage de la route de Landrecies, presque aux portes de la commune, à deux pas du ruisseau qui porte son nom. D’habitude discrète, oubliée, envahie par les branchages, la chapelle de Wargnories a retrouvé une nouvelle jeunesse. Propriétaire de la chapelle, la municipalité a lancé un vaste chantier de restauration* et de préservation de ce patrimoine début 2018. Les infiltrations d’eau par la toiture étaient telles qu’il était difficilement possible de réparer les murs : c’est une véritable reconstruction qui a donc eu lieu. Pendant plusieurs semaines, les ouvriers ont démoli la façade de la chapelle et le retour, effectué le terrassement pour permettre de nouvelles fondations en façade et pour couler le béton. La reconstruction de la façade en briques anciennes et pierres était alors possible, avec un traitement des murs extérieurs (sablage et joints). La charpente a aussi été refaite : la dépose de la charpente et de la couverture ancienne en tôles a laissé place à un charpente neuve à l’identique mais avec des ardoises et des gouttières en zinc.
L’intérieur de l’édifice a aussi été restauré avec un doublage des murs, la réfection du chaînage périphérique, de l’autel. La porte a été sablée et poncée, les murs enduits en plâtre. Avec un débroussaillage en règle autour de l’édifice, la chapelle a maintenant retrouvé une tout autre allure.

Un peu d’histoire

D’après l’ouvrage des Frères Minon, Hautmont et son abbaye, le terrain actuellement situé route de Landrecies, était considéré comme hanté au XVIe siècle. Pour remédier à ce problème et calmer les esprits, les moines de l’abbaye décidèrent d’y construire une chapelle. Les premières tentatives furent apparemment laborieuses. Les chevaux transportant les matériaux se cabraient en arrivant sur les lieux, les maçons, trouvant leur pain amer, le faisaient manger à leurs chiens qui mouraient… Un matin, les ouvriers qui se rendaient sur les lieux ont même découvert la construction recouverte de gazon ! Alors que tous étaient désireux d’en rester là, un moine les encouragea à reconstruire l’édifice et décida même d’y passer la nuit, au grand dam des habitants. Le lendemain, ces derniers découvrirent le moine sans connaissance. A son réveil, celui-ci refusa d’expliquer ce qu’il avait vu et la construction de la chapelle fut achevée. Le Malin était vaincu. En 1774, cette chapelle, abîmée par le temps, fut reconstruite et dédiée à Notre‐Dame de Bon‐Secours.

Nous vous invitons à (re)découvrir ce petit joyau.
*Pour rappel, les édifices publics cultuels et les objets mobiliers les garnissant sont propriétés de l’Etat et des communes. Leur entretien est donc à la charge de l’Etat et des communes.

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